Polignano a Mare, c’est d’abord une émotion : celle de se tenir au bord d’une falaise, le vent salé dans les cheveux, tandis que la mer Adriatique déploie sous vos yeux ses nuances de bleu, du turquoise au cobalt. Lama Monachile, lovée entre deux parois de calcaire, semble presque irréelle avec ses eaux transparentes où se reflètent les arches rocheuses – un spectacle qui, à lui seul, justifie le voyage.
En vous perdant dans le dédale de ruelles blanchies à la chaux, vous découvrirez l’âme de ce village : des escaliers secrets débouchant sur des placettes ombragées, des églises baroques aux portails sculptés, et l’incontournable Balconata sul Mare, où le temps s’arrête face à l’horizon infini.
L’esprit de « Volare » plane ici – la statue de Domenico Modugno, enfant du pays, semble vous inviter à vivre cette dolce vita où l’on déguste une burrata fondante en terrasse, tandis que les pêcheurs ramènent leur cargaison d’anchois argentés.
Quand le soleil décline, Polignano se métamorphose : les grottes marines s’illuminent lors des concerts d’été, et la Grotta Palazzese, nichée dans la roche, devient le cadre d’un dîner aux chandelles comme nulle part ailleurs.
C’est ça, la magie de Polignano : un lieu où la nature, l’histoire et les saveurs se mêlent pour créer une expérience qui vous marquera bien après votre départ. Alors, prêt à vous laisser ensorceler ? 🌊✨
Que faire et voir à Polignano A Mare ?
1. Plage de Lama Monachile
Lama Monachile, joyau de Polignano a Mare, est bien plus qu’une simple plage : c’est un tableau vivant, sculpté par la mer et le vent depuis des millénaires.
Imaginez une crique intime, enserrée entre deux falaises de calcaire blanc qui plongent à pic dans des eaux si transparentes qu’on y distingue chaque galet. Le contraste est saisissant : la rudesse des roches érodées contre la douceur des vagues turquoise, qui viennent caresser ce petit lagon de pierres plates, polies par les marées.
Son nom poétique (« la lame du petit moine ») viendrait des phoques moines qui peuplaient jadis ces grottes marines. Aujourd’hui, ce sont les nageurs qui s’y aventurent, glissant entre les parois rocheuses pour explorer des cavités secrètes accessibles seulement à la nage.
Le soir venu, quand les derniers rayons enflamment les falaises d’une lumière dorée, l’endroit prend des airs de théâtre naturel : les promeneurs s’installent sur les rochers pour écouter le concert des vagues, tandis que les plus courageux plongent depuis les hauteurs – un rite estival inoubliable.
Conseil d’initié : Venez tôt le matin pour avoir ce paradis rien que pour vous, avant que les barques de pêcheurs ne tracent leurs sillons sur l’eau miroitante. Un moment de pure magie méditerranéenne. 🌅🌊
2. Un balcon suspendu entre ciel et mer
Perché à 24 mètres au-dessus des flots, ce promontoire vertigineux offre une vue à 180° sur l’Adriatique, avec en premier plan les grottes marines creusées par les vagues, et au loin l’horizon infini. Les jours de vent, l’écume des vagues s’écrasant contre les falaises vous enveloppe d’une brume saline – une sensation enivrante.
Architecture et symboles
La balconade, réaménagée en 2017, épouse la courbe naturelle de la falaise avec une rampe en acier corten (un matériau qui rouille volontairement), créant un contraste poétique entre la roche blanche et les teintes orangées du métal. Le soir, un éclairage tamisé transforme l’endroit en scène romantique.
Le meilleur moment pour y aller
À l’aube, quand les premiers rayons illuminent les grottes, ou au coucher du soleil, quand les falaises se parent de doré. Évitez midi en été : l’absence d’ombre et la réverbération sont intenses.
Un conseil : Restez immobile quelques secondes – le grondement des vagues sous vos pieds et les cris des goélands créeront un souvenir inoubliable. 🌊😍
Fun fact : C’est ici que Riccardo Scamarcio a tourné des scènes du film « L’Estate addosso » – la Balconata est une star du cinéma italien !
3. La vieille ville
La vieille ville de Polignano a Mare est un dédale envoûtant où chaque pierre raconte une histoire, un labyrinthe de ruelles blanchies à la chaux qui serpentent entre ciel et mer comme un ruban de lumière.
Une architecture organique
Les maisons, collées les unes aux autres pour résister aux vents marins, forment un patchwork de murs érodés par le sel, de balcons suspendus sur l’abîme et d’escaliers secrets débouchant sur des sottani (caves voûtées transformées en ateliers). L’absence de plan urbain donne l’impression que le village a poussé naturellement, comme une extension des falaises.
Trésors cachés
- Arches mystérieuses : Comme l’Arco Marchesale, porte médiévale où l’on devine encore les rainures de l’ancien pont-levis.
- Églises baroques : La petite Chiesa Matrice recèle un retable en bois doré qui tremble encore lors des feste patronali (fêtes locales).
- Cours intérieures : Cherchez les vignali, ces cours pavées où séchaient autrefois les figues, aujourd’hui oasis de géraniums et de linge qui flotte au vent.
Une vie rythmée par la mer
Le matin, les ruelles sentent le pain chaud des fournils et l’encre fraîche des pêcheurs réparant leurs filets. Vers 18h, elles s’animent pour la passeggiata : des groupes d’amis sirotent des spritz devant des façades taguées de phrases d’amour en dialecte.
Le saviez-vous ? Certaines maisons ont des souterrains menant à la mer, jadis utilisés par les contrebandiers. Aujourd’hui, ils inspirent les légendes locales…
« A Polignano, on ne se perd pas, on se laisse absorber », disent les anciens. Lâchez votre plan et suivez votre instinct – c’est ainsi qu’on découvre les vrais trésors, comme cette minuscule osteria où l’on déguste des oursins juste pêchés, assis sur un escalier du XVIe siècle. 🍷✨
Conseil poétique : Touchez les murs en fermant les yeux – leur texture granuleuse, mélange de chaux et de coquillages broyés, est la mémoire tactile des siècles passés.
4. L’âme de Polignano
Domenico Modugno, né à Polignano a Mare en 1928, est bien plus qu’un chanteur italien : c’est une légende nationale qui a marqué l’histoire de la musique avec son hymne universel « Volare » (1958). Voici pourquoi il incarne l’âme de sa ville natale :
1. L’enfant de Polignano devenu star mondiale
Fils d’un gardien de phare, Modugno grandit entre les ruelles de Polignano et la mer Adriatique. Sa carrière explose avec « Nel blu dipinto di blu » (Volare), premier titre non anglophone à remporter 2 Grammy Awards – un exploit qui a ouvert la voie à la chanson italienne sur la scène internationale.
2. Un monument vivant dans sa ville
- La statue sur la falaise : Face à la mer, son bronze semble encore chanter, les bras ouverts vers l’horizon. Les visiteurs y déposent des fleurs ou fredonnent « Volare » en souvenir.
- Le Festival de la Chanson : Chaque été, Polignano lui rend hommage avec des concerts en plein air où se produisent des artistes internationaux.
3. L’héritage culturel
Modugno a sublimé le dialecte pugliese et les paysages des Pouilles dans ses chansons (« Lu pisce spada », « Strada ‘nfosa »). Aujourd’hui, ses paroles résonnent encore dans les trattorie du port, où les pêcheurs les reprennent en chœur.
4. Une vie romanesque
Acteur (il joua dans « Il Gobbo »), poète et même député, Modugno reste un symbole de résilience : après une paralysie partielle, il remonta sur scène pour un ultime concert émouvant à Sanremo en 1984.
Le saviez-vous ?
Sa maison natale, près de l’église Matrice, porte une plaque commémorative. Si vous tendez l’oreille, certains vieux du village vous raconteront comment le jeune Domenico chantait pour les sardiniers sur les docks avant sa gloire.
« Volare, oh oh ! Cantare, oh oh oh oh ! » – Ces notes résonnent éternellement dans les vagues de Polignano. 🎶🌊
5. Abbbaye de San Vito
Ne manquez surtout pas l’Abbazia di San Vito (Abbaye de Saint-Vito), un joyau méconnu qui résume l’âme spirituelle et maritime de Polignano.
Pourquoi la choisir ?
- Son emplacement spectaculaire : Perchée sur un promontoire rocheux à l’entrée du port, elle semble sortir des flots comme un mirage baroque.
- Son histoire envoûtante : Fondée au Xe siècle par des moines bénédictins, elle abrite les reliques de Saint-Vito, patron des pêcheurs, rapportées de Sicile après une tempête miraculeuse.
- Son architecture hybride : Sa façade sobre cache un intérieur où se mêlent fresques médiévales et décors baroques, dont un retable en bois doré représentant le saint sauvant des marins.
Un détail émouvant
Dans la crypte, les ex-voto des marins (maquettes de bateaux, photos jaunies) témoignent de 10 siècles de dévotion populaire.
Infos pratiques
- Quand y aller : À marée haute, quand les vagues semblent lécher les murs de l’abbaye.
- Bonus : Le petit marché aux poissons adjacent (le matin) offre une plongée authentique dans la vie locale.
Cette visite, loin des foules, vous laissera l’impression d’avoir touché du doigt le Polignano secret. 🌊🙏✨
6. La place de l’horloge
Piazza dell’Orologio (Place de l’Horloge) est le cœur battant du centre historique de Polignano a Mare, un lieu chargé de charme et de vie locale. Dominée par son élégante tour horloge du XIXe siècle, cette petite place pavée est un concentré d’authenticité où se mêlent histoire et dolce vita.
Pourquoi s’y arrêter ?
- L’horloge historique, avec son cadran sobre et son mécanisme d’époque, est un symbole du village. Elle rythme depuis plus d’un siècle la vie des Polignanesi.
- L’ambiance animée : Les cafés alentour, comme le fameux Il Super Mago del Gelo, servent des glaces artisanales et des espressos que l’on déguste en observant le va-et-vient des habitants.
- Les détails architecturaux : Maisons blanchies à la chaux, balcons fleuris et lanternes en fer forgé créent un décor de carte postale.
- Un point de départ idéal pour explorer les ruelles alentour, comme Via Mulini, qui mène vers les falaises.
Un conseil
Passez-y en fin d’après-midi pour profiter de l’ombre des bâtiments et de l’atmosphère vibrante, quand les locaux sortent pour leur traditionnelle passeggiata (promenade). Une pause parfaite entre deux explorations. ☕🕰️✨
Fun fact : La place tient son nom de l’horloge, mais les Polignanesi l’appellent aussi « Piazza dei Monelli » (Place des Garnements), en référence aux enfants qui y jouaient autrefois.